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| | [Trouble Savoie/Empire] Chronologie des événements (1462) | |
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Flavien Diplomate Émérite
Nombre de messages : 5931 Localisation : Nevers Date d'inscription : 30/05/2012
| Sujet: [Trouble Savoie/Empire] Chronologie des événements (1462) Dim 11 Jan - 16:39 | |
| Ce dossier à pour but de suivre la chronologie des événements et la montée en puissance du conflit entre la Savoie et l'Empire sous le mandat du Duc César Philippe Auguste. Le commencement de se conflit débute lorsque l'Impératrice ne reconnait plus le CPA comme Duc de Savoie, mais les maux sont beaucoup plus anciens. Nous avons décidé de commencé la chronologie à partir de la déclaration du 22 Décembre de l'Impératrice qui dénonce un décret du Duc jugé illégal.
Ce dossier comprend deux volets :
Chronologie : Partie 1 Chronologie : Partie 2
Dernière édition par Flavien le Ven 10 Juil - 21:05, édité 1 fois | |
| | | Flavien Diplomate Émérite
Nombre de messages : 5931 Localisation : Nevers Date d'inscription : 30/05/2012
| Sujet: Re: [Trouble Savoie/Empire] Chronologie des événements (1462) Dim 11 Jan - 16:44 | |
| Chronologie : Partie 1 - Citation :
- • 22 Décembre 1462 : Déclaration de l'Impératrice dénonçant le décret ducal du Duc de Savoie.
- Spoiler:
A propos de la Déclaration du Duc de SavoieNous, Jade de Sparte, Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper augusta,
À César Philippe Auguste di Leostilla, À l’ensemble du peuple savoyard, À quiconque se fera lire ou lira Nous avons toujours eu à cœur la plus grand bien de nos peuples et de nos provinces, et ce depuis le début de notre mandat Nous Nous sommes toujours fait un point d’honneur à faire en sorte que l’ensemble des sujets impériaux puissent se sentir en sécurité au sein de l’Empire en protégeant nos frontières extérieures et en assurant une libre démocratie à l’intérieur de celles-ci. C’est avec le plus grand regret que Nous constations depuis un certain temps que le Duc de Savoie César Philippe Auguste di Leostilla recherchait par tous les moyens une confrontation avec le Saint Empire Romain Germanique, son Suzerain, confrontation hautement néfaste et préjudiciable pour l’ensemble du peuple savoyard. Nous remarquons malheureusement que les tensions désirées par le Duc n'ont eu de cesse d'isoler la Savoie pour affirmer sa domination sur le peuple, souhaitant l’isoler du reste de l’Empire. Nous avons vu le déclin des libertés d’opinions, la Constitution qui comporte certains passage fort discutables en terme de législation, la volonté de toute-puissance du Duc, sur tout cela, Nous avons fermé les yeux bien que consciente de la tangente néfaste car il s’agit d’un problème interne à la Savoie et aux Savoyards. Nous comprenons que suite à des décisions prises par le précédent Empereur, certains points de désaccord ont été soulevés par le Duc de Savoie, ce qui n’a rien de mauvais en soit vu la nécessité de Conseil du vassal envers son suzerain. Cependant, lorsque ce devoir de conseil se transforme en insultes, en menaces et en manque de respect envers des membres du Conseil Impérial, Nous ne pouvons qu’être affligée par de tels débordements, que Nous avons condamné avec la plus grande fermeté et la plus rigide détermination. Le Duc de Savoie après s’être montré insultant à plusieurs reprises, après avoir été avisé par Nous-même et la Présidente de la Diète, a continué dans la même voie et a osé Nous réclamer justice. Cela fut rendu tel que demandé et toutes les personnes impliquées se sont vus sanctionnées selon les statuts de la Diète. Le Duc de Savoie écopa donc d’un silence imposé de 3 jours pour son comportement, car il avait récidivé malgré les avertissements. Il n’apprécia guère la sanction mais justice fut rendue de façon impartiale pour tous, incluant Notre Régent et Roi d’Armes Impérial. Nous Nous sommes montrée jusqu’à présent fort conciliante avec le Duc de Savoie et malgré ses insultes et menaces envers son Suzerain, Nous lui avons tendu chaque fois une main de paix. Pourtant, jamais le Duc de Savoie n’a voulu coopérer de quelque façon, tentant plutôt par tous les moyens possibles de créer et de faire proliférer des tensions entre la Savoie et l’Empire, ce qui est on ne peut plus dommageable pour le peuple savoyard. Le cas de Saluzzo, un Marquisat confié sous le règne de Comyr, est un bien épineux problème qui touche directement le Duché et est entendu par Nous-même car Nous avons accepté de rencontrer le noble concerné ainsi que le Duc dans la Salle du Trône pour trouver une solution qui conviendra à tous. Toutefois, aujourd’hui Nous ne pouvons plus Nous taire face à l’affront fait par le Duc de Savoie. Si Nous prenons la plume en ce jour, c’est en réaction à son annonce illégale. Avec sa dernière annonce, César Philippe Auguste di Leostilla a montré de façon claire ses velléités indépendantistes alors qu’il tente de piéger son peuple dans le carcan du chaos et de la tyrannie. Nous rappelons qu’au regard de la Magna Carta, l’article 2, et ses alinéas a, b et c, du Décret d’application des Statuts de Savoie publié par le Duc le 21 décembre 1462 sont illégaux. Au-delà même de cette notion, des prérogatives qui octroient au duc de Savoie sont en elles même un acte de Haute Trahison du Duc de Savoie, envers le Saint Empire Romain Germanique et son Impératrice qui est Fidei defensatrix sur ses terres. Tous réalisent à présent les motivations intrinsèques à ses agissements; si le Duc a fait cela, c’est pour nourrir son projet indépendantiste de la Savoie, et créer une instabilité dans son Duché qu’il espère un jour voir souverain afin de pouvoir le diriger dans la plus totale tyrannie pour brimer toute liberté à son peuple. Jamais Nous n’accepterons pareille infamie d’un Duc à l’encontre de son peuple lui-même qui représente nos bien-aimés sujets, à l’encontre de son Suzerain, à l’encontre du Très-Haut. Si le Duc venait à prétendre que Nous avons pu, dans nos agissements, briser le lien vassalique avec la Savoie, usant de facto du dernier texte envoyé pour justifier l'indépendance de sa province, ce dernier par ses propos et ses agissements serait déclaré traître à l'Empire et devrait déposer sa couronne afin que son conseil ducal élise en son sein un régent de Savoie qui serait prêt à discuter avec l'Empire. Jamais l’Empire n’a brisé son serment vassalique envers la Savoie ou quelque autre province, et jamais il ne le fera. Les déclarations du Duc de Savoie sont, quant à elles, en violation claire avec le serment qu’il a prononcé devant Nous en salle du Trône au début de son mandat. Le mensonge Nous est odieux, la traîtrise encore plus! Lorsque le pouvoir monte à la tête des régnants, celui-ci peut en faire vaciller plus d’un. Ce jour nous démontre clairement que la couronne a conduit le Duc à des actes désespérés contre son peuple sur lequel il doit veiller, en voulant s’octroyer des pouvoirs absolus qui ne sont pas siens. Aujourd’hui, la Savoie est déchirée à cause d’un homme prêt à la sacrifier pour servir ses intérêts, prêt à faire pression et menaces avec ses amis sur la noblesse et le peuple pour régner de façon absolue. Aussi, Nous accordons 24 heures à partir de la publication de cette annonce en Savoie pour que ce décret qui arroge un pouvoir impérial au Duc de Savoie soit déclaré officiellement caduc par le Duché et pour que le Duc de Savoie se présente en salle du trône pour rendre compte de ses actes. S’il ignorait cet avertissement, le Duc de Savoie ne Nous laisserait aucune autre alternative diplomatique, il créerait de facto par son attitude un schisme au sein même de son Duché ce qui en causerait la perte. Notre volonté a été exprimée, le destin de la Savoie repose entre les mains du Duc. Rédigé et Scellé au Palais Impérial de Strasbourg le 22 Décembre MCDLXII. Jade de Sparte Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper augusta
• 23 Décembre : Réponse du Duc de Savoie.
- Spoiler:
ACTUM EST DE CALUMNIADe Nous, Sa Grasce César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie ; A Jade de Sparte, Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper auguste, Au peuple de Savoye ; Et à quiconque lira ou se fera lire ;
Salut ! Nous ne saurions que vous exprimer à la fois notre stupéfaction et notre indignation face à la lettre que nous avons reçu de vous il y a quelques heures déjà. Aussi, Nous prenons en ce jour la plume afin d’y répondre et que soit établie la vérité face aux calomnies qui vous diffusez à notre encontre. Nous ne serions tolérer d’être ainsi insulté par votre propre personne, Impératrice du Saint-Empire Romain Germanique, sans nous en défendre. Vous prétendez dans votre annonce datée de ce jour avoir à cœur la noble volonté du bien-être des sujets de l’Empire et de ses provinces, ainsi qu’assurer la sécurité et la libre démocratie au sein de vos frontières. A notre grand regret, nous fûmes – et le sommes encore – plus que dubitatif à la lecture de ladite affirmation, Majesté. En effet, nous ne savons comment croire à votre volonté d’assurer la sécurité à tous les sujets de l’Empire et à ses provinces lorsque vous spoliez les terres de vos vassaux, sous quelque prétexte que ce soit – généralement infondé. Nul ne peut décemment se sentir en sécurité en ce si noble Empire lorsqu’il risque à tout instant d’être destitué sur décision impériale afin que ses terres soient remises à une tierce personne, fut-elle méritante ou non. Est-ce cela que vous osez nommer « sécurité » ? Cela n’en est pourtant en aucun cas. Et comment peut-on être assuré de votre sécurité lorsque certains groupes de mercenaires se voient proposer de renverser des conseils ducaux quelque peu dérangeant pour l’Empire, de par la politique que ces derniers désirent mener ? De surcroît, vous affirmez assurer la libre démocratie également à l’intérieur de vos frontières. Comme nous l’avions alors fait à l’un de vos conseillers, en la personne du chancelier Elias de Talleyrand-Cheroy, qui semble souffrir de quelques lacunes sémantiques, nous allons vous expliquer l’acception de la « démocratie », terme bien souvent employé par de nombreux ignares, pensant paraître savants. Ce terme provient d’un mot grec ancien, « demokratia », formé de « demos », à savoir le peuple, et « kratos », le pouvoir ou la souveraineté, les deux traductions étant acceptées par nos linguistes. L’acception littérale dudit mot est par conséquent « la souveraineté du peuple », et sa conception même est identique. L’une des seules et grandes démocraties qui ait jusqu’ici existé fut Athènes, il y a plusieurs siècles de cela. Un état dans lequel le peuple, ou plutôt les citoyens pour être plus précis, possédaient la souveraineté : ils votaient eux-mêmes les lois, étant de facto membre de l'Ecclésia ; ils étaient tirés au sort pour faire partie de la Boulè, etc. Vous conviendrez que nous ne vivons en rien dans une démocratie, Majesté, sans le sens athénien, qui est le seul existant à vrai dire. Nul ne saurait décemment revendiquer assurer une libre démocratie, qui implique que le peuple soit souverain, en se revendiquant soi-même souverain du Saint Empire Romain Germanique. Cela est un paradoxe sans fin que peu semblent manier, et notamment vos conseillers et vous-même, Majesté. Outre cela, quand bien même nous vivions dans une « démocratie » comme vous laissez l’entendre, cela serait tout bonnement faussé par votre politique fondamentalement « anti-démocratique », vous employer des termes similaires aux vôtres. Comment imposer ses décisions sans même laisser la possibilité d’un débat respecterait-il les principes fondamentaux de la « démocratie » ? Là encore, cela s’apparente à un paradoxe. Nous ne pouvons que constater également avec un grand regret que vous omettiez dans votre missive certains points. Vous prétendez que nous cherchons à nuire à notre Suzerain, vous, ainsi qu’à isoler la Savoie. Qu’en est-il dès lors de vos manœuvres, ainsi que celles de vos conseillers, pour nuire à notre propre personne et à la politique que nous menons, des manœuvres sont les seules motivations sont une vengeance personnelle ? Nous pensons notamment à vos conseillers qui tentèrent de faire abroger nos Statuts de Savoie, sous quelques prétextes, ainsi qu’aux mêmes qui vous glissèrent quelques insultes que nous aurions prétendument prononcé dans l’unique objectif de nous nuire, et par conséquent satisfaire leurs intérêts. De même, lorsque vos conseillers nous injurient alors que nous proposions des négociations, n’est-ce point votre gouvernement qui tente à nuire aux relations entre notre province et le Saint Empire ? Nous ne souhaitons qu’isoler la Savoie des opportunistes qui vous entourent, composent votre gouvernement, et qui tentent de maintenir leur pouvoir factice sur la Savoie afin de servir leurs propres intérêts. Dès lors, si l’Empire défend comme il le fait présentement ces mêmes personnes, alors oui, la Savoie devra s’isoler de celui-ci pour son propre bien. Nous retrouvons dans votre troisième paragraphe des mots prononcés par certains de nos opposants politiques, sans réels arguments fondés et qui préféraient fuir plutôt que s’expliquer lorsque nous leur demandions, tels des pleutres. D’aucuns parlèrent même de « totalitarisme », mot qui nous est pleinement inconnu, tout lettré que nous sommes, quand d’autres employaient des mots de « dictature », « tyran », etc. Nous sommes surpris en entendant cela. Davantage en lisant que les libertés d’opinions déclinèrent sur nos terres. Nous avons toujours permis le débat avec différentes opinions, tant dans notre conseil que partout sur nos terres. Affirmer le contraire serait un mensonge auquel vous vous livrez honteusement, Majesté. A bien des reprises, alors que nous lancions les débats, nous n’avons eu des autres aucune réponse sinon leur ignorance des sujets débattus. Nous n’avons jamais refusé celui qui pensait autrement que nous, et bien au contraire, nous prenions en compte son avis et adaptions notre politique au mieux pour satisfaire tous. Nous n’avons jamais enfermé quelqu’un qui pensait autrement que comme nous. Quant à cette « toute puissance du Duc » sur ses terres, là encore, nous sommes étonnés de vous voir dire cela en voyant votre politique et votre manière d’agir, bien différente que celle que vous vantez dans vos annonces comme celle-ci. De surcroît, tout Duc est suzerain et souverain sur ses terres, de fait, indiquer sa « toute-puissance » est des plus normales. A cela nous ajouterons que cette notion de « toute-puissance du duc » existe depuis des années déjà en Savoie, sans que cela n’ait jamais dérangé qui que ce soit, d’ailleurs, aucun de nos sujets ne vint contester ou même questionner ce passage. L’interprétation des propos semble être l’un de vos talents également, bien qu’il ne soit guère enviable, surtout lorsqu’il induit systématiquement dans l’erreur. Vous parlez d’insultes envers vous quand il n’en a jamais rien été. Nous n’avons fait que vous conseiller dès lors que nous en avions l’occasion, et vous avez considéré certaines de nos paroles comme des insultes. Si nous vous avons réclamé justice, c’était face aux insultes et à l’affront de votre Régent et Roi d’Armes Impérial, un devoir de justice que vous avez peiné à remplir face à la gravité des propos prononcés par votre conseiller, davantage en comparant la sanction que nous avons eu pour vous avoir conseillé et avoir tenté de vous raisonner, vous et votre Régent, afin que soit évitée l’une des plus grandes ignominies nobiliaires. De même vous avez parlé de menace alors qu’il n’en était rien. Lorsque nous vous avions demandé davantage d’éclaircissements sur ces accusations, vous aviez invoqué que nous tentions d’intimider votre Régent. Si intimider signifie pour vous tenter de convaincre avec des arguments, alors oui, nous reconnaissons avoir intimidé le Roi d’Armes Impérial. Ne voyez-vous donc point combien cette situation est des plus pathétiques, Majesté ? Vous nous taxez de crimes que nous ne saurions commettre, tout cela pour protéger vos conseillers, en dépit de votre serment que vous nous avez prononcé dans ladite Salle du Trône impérial, en retour à notre allégeance ? Vous prétendez que nous avons toujours refusé les mains que vous nous avez tendues alors que vous n’avez eu de cesse de refuser – vous et vos conseillers – toutes nos demandes de rencontres afin que soient réglés des problèmes majeurs, à l’instar de Saluces et des fiefs usurpés par la couronne impériale à notre Duché. Vous avez-vous-même conduit à ses tensions en ne réprimant point vos conseillers qui tentent de nous nuire et nous insulter. A plusieurs reprises également, et par ledit Régent impérial, vous nous avez menacé implicitement en nous rappelant notre serment d’obéissance que nous avons prononcé à votre encontre, afin d’assoir votre pouvoir sur la Savoie, en escomptant que nous cédions face à celles-ci, en brandissant votre éternel bâton de la destitution. Est-ce cela que vous appelez coopérer ? Menacer de destituer en rappelant le serment d’allégeance afin d’imposer ses décisions ? Cela n’est en rien de la coopération, et oser le prétendre est une insulte. Quant au cas du Duché de Saluces, vous tentez de vous attribuer les lauriers d’une négociation quand il n’en est rien. Dès le début de notre mandat, nous avions proposé à votre Régent de venir en notre Château des Ducs de Savoie afin que cette affaire soit définitivement réglée autour d’une table, ainsi que définir nos frontières pour éviter que toute nouvelle affaire n’éclate. La seule réponse à cette demande fut le silence, et ce pendant plusieurs semaines avant que vous ne décidiez de nous convoquer en salle du trône, le Duc de Saluces et nous-même, afin de parler dudit dossier. Nous fûmes toujours ouverts au débat alors que vous-même et vos conseillers y étiez fermés, pendant que certains prétendaient faussement défendre Saluces alors qu’il n’en était rien. Si vous ne pouviez alors vous taire face à notre annonce, nous ne pouvons que déplorer que vous avez cédé à votre pulsion et n’avez su garder un silence qui aurait pourtant été le bienvenu tant votre annonce est d’une part pathétique, et de l’autre profondément insultante à l’encontre de notre province et de nous-même. Etait-ce pour vous un sisyphe ? Vous calomniez notre propre personne en affirmant que nous avons quelques velléités indépendantistes quand nous ne faisons que respecter le droit féodal, un droit qui vous est de toute évidence obscur, à vous et à tous vos conseillers, notamment au Roi d’Armes Impérial. Si vous aviez quelques notions seulement, vous sauriez que si le suzerain rompt son serment d’allégeance, alors son vassal n’a plus aucun devoir envers lui et que plus aucun lien de vassalité ne lie les deux parties. Ainsi, considérez-vous que la volonté de faire respecter le droit féodal, ainsi que celle de prendre toutes les précautions en cas de violation dudit droit, est une volonté indépendantiste ainsi qu’une tentative d’imposer une hypothétique et absurde tyrannie sur son peuple ? Là encore, nous sommes stupéfaits et indigné. D’autant plus lorsque vous nous parlez de tyrannie. Si le Duc de Lorraine avait critiqué notre décret et aurait tenu les mêmes propos que vous, nous aurions probablement bien été plus enclin à les accepter car Sa Grasce Ardarin von Habsbourg a ce mérite de ne point pouvoir être accusé de quelconque tyrannie, à l’inverse de vous. Connaissez-vous seulement là encore l’acception de tyrannie ? Non, décemment, non. La tyrannie désigne une autorité oppressive, qui ne se soucie point des autres. Lui sont généralement associés les notions d’arbitraire et de despotisme. Or, vos méthodes s’apparentent davantage à de la tyrannique que les nôtres, soyons honnêtes. Vous imposez vos décisions sans même permettre de les débattre, et ceux sans vous soucier non plus de l’impact que cela aura sur les autres provinces. Vous avez fait abroger la Magna Charta de feu Comyr pour revenir à celle de feue Adala Borgia, vous octroyant tous les pouvoirs et notamment le pouvoir législatif, alors que celui-ci revenait naturellement aux provinces réunies en la Diète Impériale, plus précisément la Chambre des Régnants. Vous employez le terme de « Fidei defensatrix » qui nous semble plus qu’inapproprié dans la présente situation, une fois encore. N’usez point de termes dont vous ignorez l’acception même, cela n’est point la première fois que nous vous le faisons remarquer, et vous persistez pourtant, faussant de facto vos paroles. Cette haute trahison dont vous parlez n’en est en rien une. Est-ce pour vous une haute trahison que de rappeler uniquement le droit féodal ? Cela nous intrigue profondément, Majesté, si vous considérez cela comme tel. Il y a une question que nous nous posons, en lisant vos propos : de quoi avez-vous peur, Majesté ? Auriez-vous quelques remords pour agir de la sorte et vouloir violer le droit féodal ? Vous nous menacez s’il advenait que nous considérions le lien vassalique comme rompu. Vous osez prétendre cela tout en spoliant nos terres depuis plusieurs mois ? Est-ce cela, le respect de votre serment, Majesté ? Notamment celui de justice ? Spolier les terres de son vassal est-il juste ? Non, cela ne l’est pas. Nuire à son vassal et ne point sanctionner ses conseillers qui font de même, alors qu’à l’inverse, punir son vassal lorsqu’il se défend face à ces affronts est-il juste ? Non, cela ne l’est pas. Rester passive face à de nouvelles insultes du Régent face à son vassal est-il juste ? Non, cela ne l’est pas. Nous vous avons prêté l’un des plus sincères serments qu’il puisse être, nous sommes venus en personne en salle du trône pour cela. Et dès l’instant où nous avons ployé le genou, Majesté, vous avez tenté de nous faire renoncer à notre serment. Est-ce là aussi juste ? Nenni. Sachez, Majesté, que nous ne plierons point, comme nous n’avons jamais plié. S’il vous sied d’être flattée par quelques-uns de nos sujets, en manque de titres, qui sont présentement dans votre conseil, et que ces derniers vous sont des plus fidèles et obéissants car vous êtes leurs intérêts, il n’en est point de même pour Nous. Pour la Savoie !
Faict le vingt-troisième jour du mois de décembre de l’an de Grasce MCDLXII, Au Château des Ducs de Savoye.
• 24 Décembre : L'impératrice ne reconnaît plus César Philippe Auguste comme Duc de Savoie, appelant à sa destitution.
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Réponse à l'intention du Duc de SavoieNous, Jade de Sparte, Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper augusta,
À César Philippe Auguste di Leostilla, À l’ensemble du peuple savoyard, À quiconque se fera lire ou liraC’est avec stupéfaction que Nous avons lu la réponse que vous avez adressé à Notre personne, Nous accusant de tous les maux, vous livrant à des mensonges éhontés et d'odieuses calomnies, dérives des plus regrettables de la part d’un vassal envers sa Suzeraine et Souveraine. Votre insolence dépasse les bornes mais surtout Nous ne saurions tolérer une telle prolifération de sournoises accusations. Nous confirmons en effet que la sécurité des provinces est toujours assurée et l’a toujours été. Nous rappelons à votre mémoire que l'Empire a été le premier à intervenir lorsque les frontières de la Savoie ont été violées lorsque la Confédération Helvétique a pénétré sur le territoire Savoyard et que les Renards en furent chassés. C'est seulement après, que les autorités de Savoie, que vous représentiez en tant que Vice Duc et Capitaine, ont remis en cachette un agrément Savoyard à l'armée Helvète de Cendres alors que Nous venions justement de vous protéger de ces troubles. Que le Duc de Savoie cesse de proférer des mensonges pour se justifier de ses agissements. Jamais Nous n'avons spolié les terres de Nos vassaux qui sont également Nos terres. Il y eut certes des décisions prises sous le précédent Empereur, notamment le cas de Saluces mais Nous Nous assurons de régler chaque cas individuellement. Personne en notre Empire ne risque d'être ''destitué'' à tout moment comme le Duc peut oser le prétendre, calomniant ainsi sa Suzeraine. Dans le cas de Saluces, par exemple, notre Roy d'Armes Impérial a proposé que le noble en question soit anobli avec un fief de même rang que son précédent. Cela n'a rien d'une destitution. Comme vous le dites, il ne s'agit effectivement pas d'une question de sécurité, mais d'une question d'héraldique. Nous ignorons de quoi et qui vous parlez quant aux groupes de mercenaires. Cela ne fait et n’a jamais fait partie de Notre ligne de conduite. Toujours par le passé, même lorsque des mercenaires ont proposé de faire des prises de château, Nous l'avons toujours refusé. Calomnie, mensonge et diffamation pure de votre part encore une fois. Quant à votre « leçon » de syntaxe sur la démocratie, hormis vouloir encore insulter votre Suzeraine, Nous n’en voyons pas l’objectif. Nous vous rappelons que Nos ancêtres étant de Sparte Nous savons ce qu'il en est pour Athènes. L'histoire les a liés et Nous espérons que N’aurons plus à subir votre litanie en la matière. Si tel est votre souhait de jouer sur la sémantique des mots, cela ne change rien en l’état des choses. Nous ne parlons pas de démocratie dans le sens athénien du terme, mais dans le sens du respect du pouvoir des urnes de l'ensemble des sujets impériaux. Ce que l'on appelle "gouvernement pour le peuple, et par le peuple." Nous laissons la province élire quelqu'un du peuple, pour le peuple. Cette structure politique ne fait pas en sorte que le peuple détient la souveraineté, mais le pouvoir est accordé à un représentant élu par le peuple. Nous espérons donc que vous cesserez vos digressions sémantiques qui n’apportent aucune argumentation. Nous ne savons d'ailleurs pas de quoi vous parlez lorsque vous arguez quelque « manœuvre » pour nuire à votre personne de notre part ou de la part de nos conseillers. Si vous voulez faire de telles allégations, alors donnez-nous des preuves de ce que vous avancez ou cessez sur le champ de calomnier et de diffamer notre personne. Jamais nos Conseillers n'ont été motivés par quelque désir de vengeance personnelle, pas plus que Nous-même. Lorsque Nous acceptons une allégeance d’un Régnant c’est pour y faire confiance malgré les doutes que Nous pouvons éprouver parfois, ce n’est certes pas pour lui nuire, cela irait contre Notre intérêt propre. Il est effectivement vrai que le cas de la constitutionnalité des Statuts de Savoie a été discuté au Conseil Impérial, après avoir fait l'objet d'une analyse juridique neutre par le Ministère de la Justice Impérial, ce qui est tout ce qu'il y a de plus normal lorsque quelqu'un adresse une interrogation quant à la licéité du texte. Nous aimerions souligner que, contrairement à vos affirmations, jamais la Savoie n'a proposé de négociation quant à quoi que ce soit, et le Duc de Savoie le démontre dans sa présente annonce en ne faisant qu'insulter, diffamer, calomnier nos ministres et Nous-même dès qu'il le peut pour tenter de justifier ses prises de positions des plus néfastes pour toute la Savoie. Ses querelles personnelles n'ont aucun intérêt ni pour nous, ni pour ses sujets et en aucun cas ne sauraient justifier quelconque velléité d'isolement ou d'indépendance de la Savoie. Nous sommes au regret de déclarer que vous vous livrez à un mensonge éhonté en vous justifiant face à la liberté personnelle en Savoie; plusieurs personnes étant venues Nous voir pour dire qu'ils n'osaient pas s'exprimer ni parler à la Chambre des nobles, vous auriez même condamné quelqu'un à mort en salle du trône de Savoie lors de vos allégeances. Pourquoi vos nobles et les Savoyards craignent-ils pour leur sécurité au point de venir en parler à l'Impératrice, votre Suzeraine, recherchant Sa protection ? Nous avons d'ailleurs été informée que vous maniganciez dans Notre dos en tenant des débats avec votre chambre de la noblesse pour l'indépendance de l'Empire tout en invoquant publiquement que vous ignorez de quel sujet Nous parlons. Non content de l'opposition de votre noblesse face à vos tentatives infructueuses, vous tentez par tous les moyens de développer des tensions avec l'Empire pour trouver une justification à vos aspirations personnelles. Le Duc est certes suzerain des terres de Savoie, mais il n'est en aucun cas Souverain sur ses terres. Le seul et unique Souverain dans tout le Saint Empire Romain Germanique est Notre personne en qualité d’Impératrice. Nous ne savons si le Duc comprend le concept de Souveraineté mais Nous Nous faisons un devoir de lui rappeler. La souveraineté se définit comme étant une autorité suprême, indépendante et totale. Les provinces sont autonomes, mais en aucun cas indépendantes du pouvoir impérial, et donc, aucunement souveraines. Un fief ne peut être souverain s’il est vassal. Le Duc de Savoie n’est en aucun cas non plus ''Tout-Puissant'' sur ses terres. Nous-même ne saurions nous targuer d’être de quelconque façon ''Toute-Puissante'', parce que le seul Tout-Puissant, en Empire, en Savoie comme partout sur terre, est le Très-Haut. Vous êtes bien la seule personne qui insulte sa suzeraine en prétendant être victime ! Vos accusations sont nullement voilées, Nous ne sommes ni une comédienne ni une idiote, aussi vos propos vous rabaissent et rabaissent ceux que vous représentez, à notre plus grand dam. Vous ne faites aucun acte de contrition sur vos propos, vous avez attaqué de façon fort malveillante le Régent Impérial et l'avez agressé verbalement de façon constante en Diète. Prétendre que votre connaissance héraldique est supérieure à celle de la Hérauderie Impériale et que les propositions sont des ignominies n’est guère ce qu’on appelle un consilium. Votre avis propre n'est pas la vérité absolue, vous y avez droit, vous êtes libre de l’exprimer mais les écarts de langage ne sont pas tolérés. Vous avez été avisé de votre comportement et vous avez continué, la situation n'est pas honorable et vous ne l'êtes point. Souhaitez-vous que Nous étalions la liste des insultes que vous avez proférées? Votre comportement a été si honteux que la Présidente de la Diète s'est dite choquée de pareil discours venant de la part d'un régnant, où l'arrogance s'est mêlée à la mauvaise foi. Vous osez dire que Nous n'honorons pas Notre Serment? Quel odieux blasphème! Justice et protection ont toujours étés assurées et le sont toujours. Ce n’est pas parce que Nous n’obéissons pas à vos désirs que cela n’est pas respecté, contrairement à vos sujets, Nous ne sommes pas terrorisés par votre attitude irrespectueuse. Or cela n'a pas été le cas pour votre serment, et ce malgré Nos avertissements. Mais vous persistez à Nous noircir en citant de vagues menaces de destitution. En quoi un rappel par Notre Roi d’Armes des obligations du Duc quant à son serment est-elle devenue une menace de destitution? Pourquoi se sentir menacé de devoir respecter des engagements pris sous serment en Salle du Trône? Nous Nous le demandons, puisque Nous ne faisons qu'observer nous-même notre plus strict devoir en le rappelant. Le Roy d'Armes Impérial Findecano de Brancion a accusé bonne réception de la lettre que vous lui avez envoyée et en a notifié le Conseil Impérial. Maintenant, après de nombreuses relectures, jamais vous ne mentionnez une rencontre avec la Hérauderie Impériale pour traiter dudit cas. Au contraire, le Duc de Savoie se montre particulièrement arrogant, et au lieu de proposer une négociation qui eut été la bienvenue après un silence de cinq mois, impose sa vision des choses et déclare que jamais il ne pliera quant à Saluces. Vous avez même brandi le spectre de la guerre avec votre suzerain devant vos nobles, vous mettant par là-même en porte-à-faux avec votre serment vassalique. Est-ce là votre définition de négociation et discussion ? Malgré tout cela, nous n'avons pas été fermée à vouloir régler le dossier, parce que nous ne saurions tolérer que des nobles provinciaux paient les conséquences du manque de respect et de l'insolence d'un Régnant. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de rencontrer le noble concerné en Salle du Trône. Nous avons dit régler chaque situation individuellement ; pour deux fiefs qui étaient effectivement des erreurs du précédent Empereur, nous l'avons reconnu et la hérauderie savoyarde a été avisée que ces fiefs seraient rendus à la Savoie. Le Suzerain ne saurait rompre son serment d'allégeance, mais ce n'est pas au vassal de le déterminer; que le vassal tente de s'arroger le pouvoir de déterminer si oui ou non, selon quelque prétexte, le Suzerain aurait rompu son serment est un total non-sens héraldique. Le droit féodal est un contrat impliquant une différence de niveau, une différence hiérarchique entre les deux signataires. Nécessairement, le suzerain est garant de la justice par rapport à son vassal. Ce type de décision n'est donc aucunement de votre ressort. Oui, vous ne respectez aucunement le droit féodal. Vous dites que nous répandons la Tyrannie? Nous n'avons rien fait d'autre que de demander le changement de votre décret pour qu'il soit en application avec les lois impériales et de vous expliquer en salle du Trône quant à vos agissements, grave tyrannie que voilà ! Tous le savent, jamais Nous n'avons imposé nos décisions, Nous travaillons en concertation. La Diète Impériale, si vous saviez en respecter le règlement, sert justement à échanger et à débattre entre Régnants et entre Nobles Impériaux. Il conviendrait par ailleurs que vous cessiez de vous cessiez de dire tout et n'importe quoi sur des sujets que vous ne connaissez visiblement pas. La Magna Carta de Feu Sa Majesté Comyr n'a pas été abrogée pour une recherche de pouvoir de Notre part, le prétendre est offensant, il a été constaté son illégalité au regard de la procédure l'ayant mise en place par un nombre insuffisant de votes suite à un recomptage. Il s'agit donc de diffamation totale lorsque vous osez prétendre que nous nous octroyons tous les pouvoirs alors que ce n'est en rien le cas. L'Empereur est «Fidei defensor» et nous nous tâcherons toujours à le rester, Nous sommes à nouveau au regret de vous le rappeler. Nous sommes défenseur de la foy quoi que vous en disiez. En doutez est hautement calomniant et vous feriez bien de faire attention à vos propos en la matière. Mais parlons en effet de la sincérité de votre serment, jamais Nous n’avons cherché à vous le faire nier mais Nous avons insisté sur les implications et conséquences car Nous doutions tant de cette sincérité que nous avons été obligé de vous le redemander à trois reprises, tant cela transcendait la fausseté. Le futur ne Nous a-t-il pas donné raison en la matière? Le Duc de Savoie a donc à de nombreuses reprises montré à tous qu'il ne respectait pas son serment vassalique. Il insulte de façon répétitive Notre personne et Nos conseillers impériaux, il publie des statuts en illégalité avec la loi impériale et c'est la raison pour laquelle nous lui avons demandé de le changer. Au lieu de cela, il ose Nous menacer et Nous insulter. Il s'approprie un pouvoir qui n'est absolument pas le sien, tentant par la même occasion d'empiéter sur des prérogatives qui sont impériales, ce qui est un reniement clair de son serment d'allégeance. Dans Notre volonté de régler la situation, Nous lui avons accordé un délai pour se rendre en salle du trône et il ne l'a pas fait. Le Duc de Savoie a préféré répondre par des insultes. Nous avons donné notre avertissement, le Duc a préféré le conflit. Devant cette réalité, Nous ne reconnaissons plus César Philippe Auguste di Leostilla comme notre vassal vu ses nombreux affronts à l'Empire et le bris de son serment vassalique. Nous demandons donc au Conseil Ducal de Savoie de désigner d'ici le 28 décembre prochain un nouveau Régent pour diriger la Savoie pour le reste du mandat en cours. Nous sommes navrée pour la Savoie qui ne mérite point un homme si belliqueux pour la guider. Nous sommes convaincue que la paix saura être préservée avec une personne davantage soucieuse des intérêts du peuple à sa tête. Rédigé et Scellé au Palais Impérial de Strasbourg le 24 Décembre MCDLXII. Jade de Sparte Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper augusta
• 25 Décembre 1462 : Déclaration d'indépendance de la Savoie
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CAVEANT CONSULES NE QUID DETRIMENTI RESPUBLICA CAPIATDe Nous, Sa Grasce César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie ; Au peuple de Savoye ; Et à quiconque lira ou se fera lire ;
Salut !Des siècles durant, le Comté puis Duché de Savoie s’est illustré comme l’une des plus grandes, des plus glorieuses, des plus prestigieuses et des plus fidèles provinces de l’alors très Saint Empire Romain Germanique, crainte de par sa puissance jusqu’aux confins de l’Empire Byzantin, où des centaines de chevaliers savoyards avaient défendu la Foy comme sur l’île de Chypre. La bravoure, le courage et la splendeur de notre noblesse et de nos chevaliers était connue, reconnue et respectée de tous. Nos successifs comtes et ducs de Savoie étaient écoutés par les saints empereurs, qui trouvaient en eux des vassaux fidèles et sages. Notre Savoie a sacrifié des milliers d’hommes pour protéger le Saint-Empire durant ces siècles. Souvenons-nous, ne serait-ce que de siècle, ces milliers d’hommes réunis par notre bon Duc Amédée VIII dit le Pacifique, qui mena la guerre ainsi que son fils du même nom, face au Duché de Milan de feu Philippe Marie Visconti qui menaçait la stabilité de la région italienne, ainsi que notre duché. L’héritier de notre défunt suzerain y perdit la vie, un sacrifice pour la prospérité et la paix au sein du Saint-Empire Romain Germanique, qui fut le premier à appeler à plusieurs reprises nos chevaliers pour assurer sa défense afin de repousser moult envahisseurs et mettre fin à des troubles ou des crises. Récemment encore, souvenons-nous de tous nos Ducs qui furent envoyés à la guerre, dans les terres reculées serbes, face aux mercenaires de l’Ordro Negrum Equites et qui furent ensuite abandonnés par l’Empire. Nonobstant cela, le Saint Empire a préféré nous trahir en ne tenant, depuis plusieurs années, plus ses engagements. En effet, le dix-neuf février MCDXVI, le défunt empereur Sigismond élevait le Comté de Savoie en un Duché, sous le règne de feu Amédée VIII, accordant ainsi une très large autonomie politique, militaire et diplomatique à notre bien-aimée province, qui jouissait dès lors qu’un quasi-statut d’indépendance, à l’exception près que le Duc de Savoie prêtait encore hommage lige au Saint-Empereur. Ce statut perdura pendant des décennies, bien après même la destitution de feu Louis Ier, fils du précédent, et la mise en place de notre actuel système de régnants. Mais il y en avait qui désirait s’accaparer des pouvoirs jadis accordés aux provinces, des souverains impériaux qui, loi par loi, réduisaient inexorablement les acquis d’autrefois. Loi par loi, nous avons perdu progressivement notre autonomie dont nous jouissions alors jadis. L’Empire, que nous avions tous si vaillamment servi et protégé, nous a imposé un Royaume de Lotharingie dont nul d’entre nous a désiré et ne désire encore, lui attribuant des prérogatives qui étaient alors jusqu’ici nôtres. A maintes reprises, nous avons lutté face à ce Royaume fantoche jusqu’à en partir, puis être réintégré de force par le défunt empereur Comyr Ier won Wettin. Nos prérogatives diplomatiques, domaine dans lequel nous excellâmes alors et fûmes reconnus et craints de tous, furent à leur tour diminuées par quelques décisions impériales sans même consulter les différentes chancelleries provinciales. Les accords entre feu Amédée VIII et feu Sigismond furent tous bafoués un à un par les souverains successifs, en quête de pouvoir, venant jusqu’à limiter notre autonomie afin de concentrer en eux tous les pouvoirs. Nous souffrîmes d’ingérences successives de la part des Empereurs et Impératrices, mais aussi de provinces voisines, qui bénéficiaient des faveurs impériales. Dès que nous tentions de mettre fin à celles-ci, Strasbourg intervenait dans nos affaires. Souvenons-nous des interventions militaires impériales sur notre territoire, sous couvert de « nous protéger » afin de respecter ainsi leur serment de protection envers nous. A chaque fois, notre province fut la victime de ces prétendues « aides militaires », perdant des dizaines d’hommes lors d’erreurs stratégiques de la part des capitaines impériaux. Dernièrement encore, l’Impératrice Jade de Sparte de Cetzes s’ingéra dans notre politique, nous exhortant de retirer un agrément fourni à une armée genevoise te qui nous avait proposé de rétablir la paix entre la Savoie et Sion en reprenant en notre nom les territoires spoliés, afin d’apaiser les tensions. Dans sa folie, celle-ci manqua de faire échouer la paix qui depuis s’est établie et perdure entre le canton de Sion et le Duché de Savoie. Non-contents de cet affaiblissement de notre bien-aimée Savoie, mais aussi de toutes les autres provinces impériales en général, ces mêmes empereurs spolièrent nos terres. Le Duché de Verceil, attribué en baronnie impériale, les terres d’Ivrée, alors capitale de notre duché vassal du Canavais, le Duché de Bielle, et dernièrement, le Duché de Saluces ainsi que les cinq fiefs vassaux qui lui furent attribués par l’Empire, tous pourtant vassaux de la Couronne Savoyarde. Nous fûmes dépossédés de plusieurs de nos fiefs vassaux, quand bien même aucun des nobles impériaux qui se les virent attribuer ne purent en jouir, car la présence savoyarde les en empêchait. Mais ce mépris des fiefs vassaux de notre province, que s’octroyèrent les empereurs, marquait en soi l’une des plus grandes injustices que connue notre Savoie. Ce faisant, nous n'aurions jamais suspecté que la plus grande trahison viendrait de notre propre camp. Plusieurs nobles de notre propre ban ont conspiré dans l’ombre afin d’assouvir leur pouvoir sur notre duché. Ils espéraient précipiter la Savoie vers sa ruine. Mais la haine qui habitait leurs cœurs ne pouvait pas rester éternellement masquée. Et il vint enfin un jour où nos ennemis dévoilèrent leur véritable nature. Ces traîtres espéraient déchaîner leur pouvoir destructeur contre la Savoie en tentant de nous faire destituer et en menaçant la stabilité de notre duché. Mais les objectifs de ces tyrans potentiels se trouvèrent confrontés à ceux hors de l'élite et sans dangereux pouvoirs. Nos loyaux vassaux, conseillers et nous-même contrecarrèrent alors ces plans et les prirent par surprise qu’importe où ils se trouvaient. Et pour le reste des traîtres survivants nous avons donné l'ordre de les traquer et de les exterminer. Quiconque collaborera avec eux subira le même sort. Cette tentative de coup d’état, soutenue par l’Empire, a eu des effets, elle a laissé de profondes cicatrices dans notre âme. Mais soyez assurés que notre détermination n'a jamais été aussi grande. L’Impératrice a rompu le lien vassalique qui liait le Saint-Empire Romain Germanique et la Savoie. Les traîtres ont été démasqués. Nous nous tenons au seuil d'un nouveau commencement. Pour garantir la sécurité et la stabilité dans la continuité, le Duché de Savoie est désormais réorganisé et devient le Duché souverain de Savoie, pour une société fondée sur l'Ordre et la sécurité. Une société qui, nous vous l'assurons, durera pour siècles. Une Savoie qui restera dirigée par cet auguste organe qu’est le Conseil de Savoie et son Duc souverain. La corruption et la décadence qui avait touché la Savoie durant cette dernière décade, liée au Saint-Empire Romain Germanique, ne pourra jamais revenir. Sous notre nouvelle Savoie, les croyances et valeurs les plus chères à nos cœurs seront sauvegardées et promues. Nous défendrons notre idéal et celles-ci quoi qu’il nous en coûte. Nous ne cèderons pas la moindre parcelle de terrain à nos ennemis et nous ne formerons qu'un seul corps face à leurs attaques, d'où qu'elles viennent. Que les ennemis du Duché retiennent bien ceci : Quiconque tenterait d’y nuire sera écrasé. Conformément à la législation savoyarde présentement en vigueur, votée, adoptée et promulguée sous notre mandature, et plus précisément aux alinéas a, b et c du second article du décret d’application des Statuts de Savoie, ainsi qu’auxdits Statuts de Savoie, et face à la rupture prononcée du lien vassalique entre le Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae et le Duché de Savoie, Nous, César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie, proclamons l’indépendance du Duché de Savoie qui devient dès lors le Duché souverain de Savoie. En conséquence de quoi, la Loi impériale et ses institutions ne sont désormais plus reconnues sur nos terres, tout savoyard membre d’une institution royale ou impériale est contraint de démissionner de ses charges sous vingt-quatre heures après la parution de la présente annonce sous peine d’être mis en procès pour haute-trahison et destitué de tous ses biens, titres et fiefs vassaux ou vavassaux de la Couronne Savoyarde. En outre, face à la crise que connait présentement la Savoie, et ce après consultation du Conseil Ducal de Savoie & conformément à l’article I-11, chapitre I, livre II, des Statuts de Savoie, nous prenons dès ce jour les pleins pouvoirs et ce pour une durée minimum de deux semaines. Nous annonçons la fermeture immédiate des frontières savoyardes et laissons vingt-quatre heures aux étrangers présents sur Bourg et Annecy pour demander un laissez-passer à notre personne ou bien au vice-duc et prévôt de Savoie en la personne de Sa Grasce Marc-Antoine Vincent di Leostilla [IG : Vikentios] ; et quarante-huit heures pour les étrangers présents sur Belley et Chambéry pour faire de même ; ou bien quitter nos terres. S’il advenait que ces laissez-passer soient refusés, ils disposeraient du même temps pour partir des terres souveraines savoyardes. En sus, nous interdisons l’accès à la capitale à tous les étrangers qui ne recevraient point d’autorisation spéciale de notre propre main. Quiconque violerait la loi serait pendu haut et court en place publique. Egalement, nous annonçons la mise en place de la loi martiale sur nos terres ainsi que la mobilisation générale de l’ost ducal. Nous nous efforcerons pour que reste glorieuse et prestigieuse notre Savoie. Nous la défendrons quoi qu’il en coûte, fusse notre propre vie, afin que puisse prospérer le Duché. Et quiconque qui tenterait d’y nuire payerait sa trahison par sa propre vie. Jamais nous ne laisserons la Savoie être réduite par quelques opportunistes avides de titres et de pouvoirs, perfides manipulateurs dont le seul intérêt pour lequel ils se battent est le leur. Cela n’était, n’est et ne sera jamais dans les valeurs savoyardes, et ces mêmes traîtres qui prétendent les respecter en agissant de la sorte seront chassés de nos terres. Pour la Savoie !
Faict le vingt-cinquième jour du mois de décembre de l’an de Grasce MCDLXII, Au Château des Ducs de Savoye.
• 27 Décembre 1462 : Réponse de la Franche-Comté, qui dénonce cette déclaration.
- Spoiler:
ADe Nous Arthur d’Ambroise-Ostenmark de Sparte, Franc Comte
A Jade de Sparte, Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper augusta, À l’ensemble du peuple savoyard, À quiconque se fera lire ou lira, Nous avons lu, avec regret, l'annonce faite par celui qui se prétend encore Duc de la Savoie, mais qui n'a fait que lui imposer sa tyrannie, sa barbarie et son absolutisme. Nous ne pouvons que condamner cette déclaration faite contre la Savoie, son peuple et l'Empire. En réponse à cet acte de folie, nous demandons à chaque ressortissant comtois de regagner la Franche Comté. Nous nous proposons d'accueillir dans nos bonnes villes tous les réfugiés qui le désirent, chassés par le Tyran.
Nous refusons immédiatement d'entretenir des relations avec l'Etat pseudo-indépendant qu'est désormais la Savoie, car nous ne pouvons pas envisager une Savoie hors de l'Empire. Nous souhaitons ici réaffirmer de manière claire et précise notre soutien à Sa Majesté Impériale, Jade de Sparte, et notre attachement profond à l'Empire. Nous sommes prêts à tenir nos engagements envers lui. Nous souhaitons appeler tous les vrais défenseurs du peuple savoyard à résister contre le Tyran.
Nous n'oublions pas le peuple, qui a été bafoué par celui qui se prétend être Duc, et les martyrs qui ne manqueront pas de subir les lois iniques qui gouvernent désormais la Savoie. Nous soutenons, de tout notre cœur, le peuple, car la vraie Savoie, la seule Savoie, c'est lui, pas ceux qui ont proclamé la mort de la Savoie Impériale.
• 28 Décembre 1462 : Réponse de la Lorraine, qui dénonce l'Impératrice sans pour autant soutenir la Savoie.
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De Nous, Ardarín von Habsbourg, Duc de Lorraine;
A Jade de Sparte, Divina clemencia favente Romanorum imperatrix electa semper auguste, A Sa Grasce César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie Au peuple de Savoye ; Et à quiconque lira ou se fera lire ; Salutations,
Les troubles entre l'Empire et la Savoie ne se sont pas calmés malgré notre proposition de méditation. Bien qu'acceptée par la Savoie, celle-ci resta lettre morte du côté de l'Impératrice, à qui Nous avions pourtant personnellement écrit.
Quand bien même Nous déplorons le manque de tact dans la première réponse Savoyarde, dont Nous n'avions pas encore eu connaissance à l'envoie de Notre proposition de médiation, Nous déplorons encore davantage la réponse impériale qui suivit. S'il Nous faut lire d'une impératrice que, Nous citons :
"Le Suzerain ne saurait rompre son serment d'allégeance, mais ce n'est pas au vassal de le déterminer; que le vassal tente de s'arroger le pouvoir de déterminer si oui ou non, selon quelque prétexte, le Suzerain aurait rompu son serment est un total non-sens héraldique. [...] Ce type de décision n'est donc aucunement de votre ressort. Oui, vous ne respectez aucunement le droit féodal. ".
Alors Nous ne pouvons comprendre qu'une chose! L'impératrice estime que nous, ses vassaux, sommes des moins que rien, incapables de ne rien comprendre au droit; à nos droits; et à ce qui nous lie à notre suzerain. Nous ne pouvons que comprendre que l'impératrice s'estime seule à même de se juger elle même et que, s'il nous vient d'être en conflit avec elle, nous n'avons qu'à sécher nos larmes car personne ne nous écoutera demander justice. Pire! Aux vue de la déclaration, s'estimer lésé, s'estimer floué est un crime et une trahison.
Nous condamnons fermement ce genre de propos! Nous condamnons ce manque de connaissance basique du droit féodal! Nous condamnons cette injustice criante!
De surcroits, Nous avons rappelé dans notre courrier de médiation les éléments de droit ayant trait au litige entre l'Empire et la Savoie. Malgré les évidences que Nous avons apportées aux yeux de tous, l'impératrice persiste à mettre en avant comme argument la fausse illégalité des articles du droit savoyard. Contrairement à Nous l'impératrice brandit la Magna Charta sans en citer le moindre passage justifiant ses dires. Persister dans cette voie du déni de justice, du déni de droit, Nous semble illogique. Cela va à l'encontre du devoir de justice de tout Empereur, suzerain de la Savoie.
Nous condamnons fermement ce genre d'action! Nous condamnons l'obstination de l'Impératrice à fouler le droit Savoyard et à fouler le droit impérial! Nous condamnons cette nouvelle injustice!
De par ces faits Nous dénonçons Jade de Sparte et ses actes qui vont à l'encontre du bien de l'Empire et qui poussa la Savoie à de telles extrémités! La Lorraine dénonce la situation actuelle comme étant l'unique faute et responsabilité de l'impératrice, qui se croit au dessus de la loi même qu'elle ose nous brandir à chacune de ses annonces sans en rougir! Nous voyons dans sa décision de ne plus reconnaitre le Duc de Savoie une réplique des actes tout aussi iniques et illégaux perpétrés à l'encontre de Nos propres prédécesseurs en Lorraine!
Nous exhortons l'impératrice de revoir sa position et de respecter le droit impérial, le droit féodal et le l'autonomie des provinces!
Nous considérons toujours la Savoie comme une soeur impériale, avec qui nous souhaitons régler la situation diplomatiquement et sans le fracas des armes! Nous entendons à ce que des pourparlers soient convenus entre les parties, afin de trouver un terme à ces querrelles et que la justice triomphe! Nous prions Dieu et les saints d'apporter tempérance aux esprits concernés et de faire que les épées restent au fourreau! PRO IMPERIUM!
Rédigé et Scellé au Castel de Nancy De la main même du Duc de Lorraine Ardarín von Habsbourg
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| | | Flavien Diplomate Émérite
Nombre de messages : 5931 Localisation : Nevers Date d'inscription : 30/05/2012
| Sujet: Re: [Trouble Savoie/Empire] Chronologie des événements (1462) Dim 11 Jan - 16:44 | |
| Chronologie : Partie 2 - Citation :
- • 30 Décembre 1462 : Réponse de la Savoie à la Franche-Comté, le Duc de Savoie tenter d'exploiter un événement politique pour affaiblir le Franc-Comte.
- Spoiler:
- Citation :
DE LA SITUATION EN FRANCHE-COMTE
De Nous, Sa Grasce César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie ;
Au peuple de Savoye ; Et à quiconque lira ou se fera lire ;
Salut !
Nous, César Philippe Auguste di Leostilla, XXXème Duc de Savoie, avons eu connaissance des récents évènements qui secouent depuis plusieurs jours déjà la province voisine et impériale qu’est la Franche-Comté, et qui n’ont point été sans nous inquiéter d’une part, mais également nous indigner lorsque nous apprîmes les méthodes employées par le Conseil Comtal franc-comtois mené par Sa Grandeur Louis Arthur d’Ambroise-Ostenmark de Sparte, lui-même qui nous qualifiait alors de « Tyran » dans son annonce.
Or, il est apparu que la seule et vraie tyrannie qui dévissait dans les provinces francophones de l’Empire était celle, et uniquement celle, des Sparte. Une fois encore, tous ont pu voir comment se comportaient les membres de ladite dynastie consanguine dans le cas de l’affaire de la mairesse de Vesoul, dame Emelyne de Pommard, opposante connue de l’actuel franc-comte. En effet, celui-ci a, cette nuit, tenté de destituer manu militari ladite mairesse de sa mairie – après l’avoir accusé de transactions illicites et de violation de la loi franc-comtoise – et ce en envoyant l’armée de sa belle-mère, Oane de Sparte, capitaine d’Air Force Oane. Il est toutefois apparu que des quelques vésuliens lucides et fidèles à leur mairesse ont décidé de refuser à voir celle-ci être illégitimement déchue, alors élue par ces mêmes vésuliens qui sont les seuls à pouvoir l’évincer de son poste selon la définition de la démocratie par l’Impératrice ; et nous ne saurions en ce sens que les féliciter d’avoir osé combattre la tyrannie des Sparte, qui tentent de préserver leur pouvoir déclinant en usant de la force.
Nous sommes consternés par de telles méthodes barbares qui violent délibérément la volonté populaire ; et ne pouvons que les condamner avec la plus grande fermeté.
Nous sommes également consterné d’entendre un Duc impérial en la personne d’Hadrien Marcus de Sparte menacer de brigander messire Starkel de Saint Arkel et ses compagnons sous prétexte que celui-ci soutienne dame Emelyne de Pommard. Est-ce donc là toute la noblesse que les Sparte peuvent offrir ? Se comporter tels des rats à brigander quelques marchands ambulants afin s’assoir leur pouvoir et leur tentative de domination sur cette Franche-Comté ?
Par conséquent, nous offrons également l’asile politique à ladite Emelyne de Pommard, à messire Starkel de Saint Arkel et à ses compagnons, ainsi qu’à toute personne qui serait victime de cette odieuse tyrannie Sparte en Franche-Comté et ailleurs dans toutes les provinces impériales.
Comtois, rends-toi ! Que nenni ma foy ! Mais soulève-toi plutôt contre cette tyrannie !
Faict le trentiène jour du mois de décembre de l’an de Grasce MCDLXII, Au Château des Ducs de Savoye.
• 30 Décembre 1462 : réponse toute aussi virulente de la part du Franc-Comte.
- Spoiler:
- Citation :
Réponse au traître Savoyard
Messire,
Nous vous prions de vous occuper de vos affaires, car votre désir de mettre à bas la dynastie régnante dans l'Empire ne doit pas vous autoriser à porter un jugement quelconque sur la politique que nous menons dans les terres de Franche Comté et sur une noble famille de l'Empire. Nous ne vous permettons pas, pseudo Duc, de juger de la légalité des décisions prises par nous et notre parlement.
Vous pouvez vous prendre pour un Duc, ce que vous n'êtes plus et dont vous n'avez été jamais digne, de votre Savoie prétendue indépendante, alors qu'elle est une terre d'Empire, mais vous n'aurez jamais autorité sur les terres de Franche-Comté.
Votre ingérence dans nos affaires internes et votre volonté de raviver les tensions, après qu’un accord ait été trouvé, démontre ce que nous savons déjà : Vous vivez à travers la destruction et vous cherchez, par tous les moyens, à faire parler de vous, quitte à vendre votre âme au Sans Nom.
Nous vous rappellerons qu'un récent sondage en gargote se prononce largement contre l'indépendance de l'Empire et que les décisions destituant certains nobles sont iniques.
Nous offrons notre soutien et notre protection au Duché du Piémont et à ses terres vassales, pour qu'aucun mal ne lui soit fait, ni aucune atteinte à son intégrité.
Puisque vous vous permettez de vous prendre parti dans notre politique, vous souffrirez que nous en fassions de même. Nous appelons ici les nobles de Savoie, son Eglise et ses habitants à se révolter contre un pouvoir qui s'est rendu illégal. Ne vous laissez pas marcher dessus par un homme qui, parce qu'il se croit Duc, pense qu'il peut dominer le monde.
Fait à Vesoul, le 30 Décembre 1462
• 06 Janvier 1462 : Élection en Savoie, la liste du Duc indépendantiste n'est pas en tête
- Spoiler:
- Citation :
- PARIS (AAP) - La liste Pour la Savoie est arrivée en tête lors de l'élection au conseil de Duché de Savoie, et obtient la majorité absolue des sièges. Elle pourra donc gouverner seule.
Répartition des suffrages exprimés :
1. "Pour la Savoie" (PLS ) : 56.8% 2. "Union Savoyarde" (LSF) : 43.2%
La répartition des sièges au scrutin à la proportionnelle conduit à une nouvelle répartition des postes du conseil :
1 : Cedrik1er (PLS ) 2 : Arwenn1 (PLS ) 3 : Denadel (PLS ) 4 : Samaelle. (PLS ) 5 : Leonin (PLS ) 6 : Modimir (PLS ) 7 : Cesarphilippeauguste (LSF) 8 : Vikentios (LSF) 9 : Pierre_von_kolspinne (LSF) 10 : Mini. (LSF) 11 : SaintAlban (LSF) 12 : Armangarde (PLS )
Les membres du conseil reconnaîtront le prochain Duc d'ici à deux jours. Ce dernier devra alors présenter ses hommages à son souverain, et nommer aux principales charges du Duché.
• 06 Janvier 1463 : Annonce de la Franche-Comté se félicitant du résultat des élections ducales
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- Citation :
A propos de la Savoie II
De Nous Arthur d’Ambroise-Ostenmark de Sparte, Franc Comte
À l’ensemble du peuple savoyard, À quiconque se fera lire ou lira,
Dans la vie des nations et des peuples, il y a des instants qui semblent déterminer une part décisive de leur destin. Les élections ducales Savoyardes, dont les résultats sont tombés ce matin même, font parties indéniablement de ces instants décisives. Le résultat de ces élections va éviter à la Savoie le chaos d’une guerre et la Tyrannie d’un être.
Le peuple Savoyard a prouvé, une fois encore, sa volonté impériale et a su, à travers son vote, magnifier la victoire de la liberté sur la Tyrannie, du bien sur le mal et le triomphe de la raison sur la force. Ce vote représente aussi et surtout le début d’une nouvelle ère en Savoie et une nouvelle phase qui permettra à cette belle province de reprendre sa place naturelle dans l’Empire, aux côtés, entre autre, de sa sœur la Franche Comté.
Nous félicitons le Peuple Savoyard dans son ensemble d’avoir libéré sa province de la mainmise d’un être, dont le seul but était de détourner la richesse culturelle, historique et financière de la province pour des avantages personnelles. Nous sommes cependant assez préoccupés des rumeurs sur les tentatives de fuite du duc déchu et ses tentatives de quitter le territoire Savoyard. Nous espérons que les Savoyards arrivent à l’arrêter et le présenter à un tribunal local, pour que justice soit faite.
Nous espérons que le nouveau Conseil Ducal Savoyard va élire un Duc rapidement pour permettre au calme et à la paix de revenir. Nous appelons aussi le nouveau Conseil Ducal à réaffirmer l’appartenance impériale de la Savoie et à rendre justice à tous ceux ayant subi l’oppression et la tyrannie du fuyard.
Vive la Savoie Impériale Vive le peuple Savoyard libre
• 08 Janvier 1463 : Le nouveau Duc de Savoie affirme sa fidélité à l'Impératrice et dénonce les volontés indépendantistes de son prédécesseur tout en se félicitant du choix du peuple, affirmant que les troubles vont maintenant cessés.
- Spoiler:
- Citation :
De la situation savoyarde
De Sa Grâce Cedrik Thorvaldson, XXXIème Duc régnant de Savoie,
À l'ensemble des savoyards, À quiconque se fera lire ou lira,
Tout d'abord, un grand merci. Merci car grâce à vous, les temps troubles qui ont agité la Savoie et par extension l'Empire sont sur le point de cesser. Par le vote, par la mobilisation populaire, vous avez rejeté en bloc l'Indépendance de la Savoie. Plus que cela, vous avez sanctionné durement les agissements d'un homme qui faisait passer son ambition personnelle avant le bien-être de son Duché : tout d'abord, contre l'opinion d'une partie de la noblesse mais aussi comme vous l'avez prouvé il y a deux jours, contre l'avis des habitants de notre contrée. Aujourd'hui, nous proclamons que la Savoie est, et restera Impériale. Nous jurons déjà fidélité à sa Majesté Impériale Jade de Sparte et lui assurons qu'avec le soutien du conseil ducal, nous ferons tout ce qui est humainement possible pour le bien de la Savoie impériale. Par la présente, nous déclarons de même que tous les textes ducaux promulgués depuis le 24 décembre 1462, date de la destitution du Duc régnant précédent, sont nuls et non avenus. Ces textes seront discutés et votés par le nouveau conseil ducal mis en place aujourd'hui même. C'est en paix que nous venons à vous aujourd'hui. Le mandat de ce conseil ducal se voudra juste et studieux, et nous espérons que notre règne sera celui de l'assagissement. Nous avons retenu les leçons du passé et sommes prêts à les utiliser pour améliorer l'avenir. Cependant, les agissements égoïstes et illégaux d'une poignée d'individus ne sauront rester impunis. Notre nouveau pôle judiciaire va immédiatement se pencher sur ces cas pour que Justice soit faite au plus vite.
Alors, Savoyards, à vos champs, vos échoppes, vos fonctions et travaillons tous ensembles à redonner à la Savoie son éclat d'antan, pour que plus jamais la guerre civile, les brigands et les tyrans ne menacent votre tranquillité!
Pour les savoyards,
Fait à Chambéry, au Château des Ducs de Savoie, ce huitième de janvier quatorze cent soixante-trois.
SG Cedrik Thorvaldson Duc de Savoie
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