Arrivée de Thiberian Baccard

La route avait été long...Non en fait, je commences toujours comme ça chaque fois que Thib doit partir à l'étranger mais c'est pas vrai, la Bourgogne c'est à quoi ? Un jour de Lyon, un ou deux de plus pour rejoindre la Basilique.
Bon je reprends...

Pour une fois, la route n'avait pas été si longue que ça, l'Impétueux se rendait chez les voisins, les vieux copains qui aiment le vin !
En tant que Duc consort, il avait exigé cette affectation, il voulait être le lien de la Bourgogne au moins tant qu'elle serait sous la coupe d'un homme tel que le Valyria, un homme avec qui il partageait des convictions profondes et d'une grande sévérité, un homme en qui il voyait la force véritable, de celle qu'il n'avait plus vu chez un de ses semblables depuis de nombreuses années.

Sa femme avait été claire, dans cette mission pas question d'arborer son style habituel, vêtements pratiques et souples fais pour le combat, crinière blonde uniquement nouée en catogan pour ne pas les avoir dans le visage, et allure plus générale d'un soudard voir d'un vétéran puisqu'il commençait à se faire vieux.
Il avait donc revêtu des vêtements de cérémonie, d'un inconfort prodigieux mais d'un cachet certain, son pourpoint de soie sauvage bordeaux cousu de fil d'or était la fierté de sa femme. Elle n'avait cependant pas réussi à l'obliger à faire quelque chose pour ses cheveux, il avait uniquement daigné se peigner avant de nouer son éternel catogan avec un lien de cuir...Fallait pas déconner quand même, déjà qu'il devait s'attifer comme une chochotte !

Trêve de trivialité. Se présentant devant la basilique, il fut accueilli par un huissier ou peut être un intendant il n'aurait trop su le dire mais sa monture fut prise en charge par les palefreniers d'une efficacité redoutable et avant qu'il n'eut pu vraiment réfléchir il suivait l'homme et avait déjà une coupe d'eau fraîche à la main.

Il fut conduit devant une autre personne et alors que la première s'en fut il se décida à l'ouvrir, sa voix de stentor résonna quelque peu dans l'office mais la discrétion n'avait jamais vraiment été une qualité des Baccards :

Bien le bonjour !
Je suis Thiberian Baccard, Duc consort du Lyonnais-Dauphiné, j'ai demandé à m'occuper moi même des relations entre la Bourgogne lorsque j'ai su qu'elle était dirigée par un homme pour lequel j'ai le plus grand respect.
J'ai donc décidé de marquer ce respect par une présence personnelle et non celle d'un ambassadeur lambda.

J'ai avec moi une lettre de créances si d'aventure elle vous était nécessaire.

La Rose etait en train de rédiger un document quand on fit entrer un homme blond, vêtus de beaux atours et qui se présenta comme la duc-consort du Lyonnais.

Elle se leva et lança un joli et franc sourire au duc.

Enchantée votre Grasce, je suis Elysea Guynmer, Chambellan de Bourgogne. C'est un plaisir de vous avoir en ces lieux. Prenez place !

Et de lui désigner le fauteuil d'en face avant de se rasseoir quand lui-même l'eut fait.

Vous pouvez me donner votre lettee bien qu'elle soit quelque peu inutile en raison de votre qualité. Mais respectons le protocole !

Et de sourire en sortant une bouteille de vin.

Un petit rafraîchissement après le voyage ?

Et en rajoutant rapidement.

Voulez-vous que je mande sa grasce Septimus de Valyria ?

Et de sourire à nouveau, attendant ses réponses, la bouteille à la main.

La jeune femme à qui il s'adressait s’avéra être le Chambellan en personne...Comment donc ? Avaient ils eu vent de sa venue ?
Il n'avait pas souvenir de service de renseignements aussi efficace en Bourgogne mais peut être le Valyria avait il déjà remédié à ça également.

Il sourit donc à la jeune femme en lui tendant le pli et en ajoutant :

Respectons le protocole oui, je ne serais pas l'époux de la régnante éternellement, tout comme je n'ai pas régné éternellement lorsque ce fut mon tour.
Cette créance nous donnera donc une trace écrite de légitimité, la voici.

Citation :: De nous, LedZeppelin de Castilla Villareal, en notre qualité de Chancelière de Lyonnais Dauphiné et au nom de Sa Grâce Axel Baccard d'Irissarri
A tous ceux qui liront ou se feront lire,

Salut et Prospérité !

Savoir faisons à toute personne concernée que nous nommons, pour représenter les intérêts du Duché de Lyonnais Dauphiné dans ses relations avec le Duché de Bourgogne Son Excellence Thiberian Baccard.
Portons ce fait à la connaissance de tous afin que lui soient conférés tout le respect et la dignité dûs à sa charge et que nul ne s'avise de lui porter injure ou atteinte dans l'exercice de ses fonctions.

Pour que nul ne puisse le contester, y apposons notre scel, au domaine de Mercurol en ce 27ème jour du mois de mars de l'An de Grâce MCDLXV.

A l'évocation d'une potentiel invitation du Duc de Bourgogne, le Baccard sourit grandement et ajouta :

Ce serait un honneur de converser en personne avec Sa Grâce, d'autant que j'ai amené un petit quelque chose de symbolique à lui remettre.
Je sais cependant la Bourgogne dans une situation catastrophique, s'il s'avère que Sa Grâce est trop débordée je ne pourrais que comprendre.

L'exercice du pouvoir est un art que seuls ceux ne l'ayant jamais détenu sont surs de maîtriser, ceux l'ayant fait eux savent à quel point il est traître et volatile, à quel point il nécessite une attention constante nous interdisant de vraies nuits de sommeil.

Voici ce que je vous proposes, invitez Sa Grâce et s'il ne peut se libérer alors nous partagerons vous et moi ce petit quelque chose que j'ai avec moi et je lui en enverrais un autre par le biais d'un messager personnel. Qu'en pensez vous ?

Et la Rose de prendre la lettre de créance.

Effectivement, on ne règne pas éternellement. Comme on dit, "l'homme meurt, sa fonction reste". Remarquez, ça s'applique aussi aux femmes !

Et de sourire amusée en écrivant un petit mot destiné au duc de Bourgogne. Tout en écrivant elle répondit.

Fort bien, j'envoie un valet mander le duc, nous verrons s'il vient.

Elle se leva et se dirigea vers la porte pour interpeler un valet. Celui-là était bien spécifique : elle lui avait demandé toujours de la suivre - tout en restant hors des salles de conseil ou autre afin d'avoir toujours quelqu'un pour envoyer message, mander celui-ci ou celle-là, etc. Bref, il vint et il prit le mot après avoir reçu le nom de son destinataire et l'ordre de se dépêcher.

Elle referma la porte et se rassit à sa place.

En attendant, je vous remet les clefs de votre bureau https://diplomatie-bourgogne.1fr1.net/f10-bureau-de-l-ambassadeur-etranger-alexa.

Puis prenant un air grave.

Je suis désolée que nous nous rencontrions dans de telles circonstances. Du peu que je le peut, je vous donne tout mon soutien et le courage pour le grand Lyonnais que vous représentez. J'espère que nous pourrons poursuivre et lier nos provinces de manière plus avancée que jusqu'à présent et de manière à détruire l'engeance venue de l'est... Pour le présent et le futur. Comme l'avait commencé mon prédécesseur le seigneur Korsakov.

Et de sourire un peu.